TOCS & NÉVROSE OBSESSIONNELLE

Névrose de contrainte 

ou La maladie du doute 

 France Inter

Bienvenue dans l’enfer de l’obsessionnel(le) : celui ou celle dont on dit qu’il est atteint des fameux TOC, les troubles obsessionnels compulsifs. L’enfer donc. Une vie assiégée, contrainte en permanence, par des idées, mais aussi par des actes, des rituels.

Vérifier vingt fois que la porte est bien fermée à clé, se laver pendant des heures pour éviter la contamination par des microbes, ou encore compter à l’infini les marches des escaliers.

Vérifier, contrôler, pour finalement ne faire que douter. Et l’enfer donc, parce que l’obsessionnel sait pertinemment que c’est absurde et ridicule. Mais voilà, c’est plus fort que lui.

Alors quels sont les mécanismes psychiques à l’œuvre ? Qu’est-ce qui dans l’histoire familiale s’est noué et génère une si grande culpabilité inconsciente ?

Et que peut bien y faire la psychanalyse ?


Notre psychanalyste : Alain Vanier

Alain Vanier est psychanalyste et professeur à l’Université Paris VII-Diderot, il a dirigé le Centre de Recherches, Psychanalyse Médecine et Société (CRPMS). Il est notamment l’auteur d’Une introduction à la psychanalyse (Armand Collin, 2010) et a dirigé avec Catherine Vanier l’ouvrage collectif Winnicott avec Lacan (Hermann).

Sur le divan : Marie Desplechin


Marie Desplechin est journaliste, auteure de livres pour enfants comme pour adultes ainsi que scénariste de film. Elle a récemment publié Mauve (École des loisirs). Après six ans de psychanalyse, elle partage avec nous son expérience :

À ce moment là c’était soit ça, ça marche, soit je passe par la fenêtre. En fait, j’ai l’impression que c’est chamanique. C’est comme si ça avait été une forme d’architecture contrainte qui avait tenu le reste. Alors j’ai râlé einh : il y avait les fois où j’étais en retard, les fois où je ne pouvais pas y aller, les fois où je trouvais ça trop injuste de payer la séance où je ne pouvais pas aller, les fois où je trouvais que c’était absolument n’importe quoi… Mais y a aussi cette distribution… tous les gens qui vous disent « ohlala avec tout ce que t’as donné à cette personne t’aurais pu t’acheter, je sais pas, une grosse voiture« . Mais qu’est-ce que j’ai à faire d’une grosse voiture ? « Ou une maison de campagne. » Je veux pas de maison, je veux une vie quoi !

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