
« invincible Éros que nul ne peut éviter et qui détourne chacun des convenances » (Sophocle)
« invincible Éros que nul ne peut éviter et qui détourne chacun des convenances » (Sophocle)
2020, la trentième année de Thélèmythe, dont voici extraits quelques mots proposés par Hélène Blaquière, Georgy Katzarov, thérapeuthes à Thélèmythe
« On peut prévoir (…) qu’un jour la société reconnaîtra que la santé publique n’est pas moins menacée par les névroses que par la tuberculose. «
15 novembre 2020, Texte rédigé par Frédéric VIVAS, psychologue clinicien, ethnologue, enseignant EHESS
THELEMYTHE • Jeudi 16 janvier 2020 • Association qui préserve la précieuse alliance entre les éducateurs et la psychanalyse en présence auprès des jeunes qui ne rigolent pas tous les jours,
RARE ET NÉCESSAIRE
A l’occasion de ses 30 ans, l’association Thélèmythe propose ici quelques regards sur son travail particulier. A l’origine, une idée simple : ouvrir un espace thérapeutique à des jeunes en grande difficulté qui ne demandent pas cet accompagnement. Autrement dit « donner à quelqu’un quelque chose dont il ne veut pas« , pour ceux qui savent d’où vient cette formulation. Les autres seront curieux et chercheront si tel est leur désir. Thélémythe s’appuie sur le conviction que les dimensions éducatives et thérapeutique peuvent aller de concert et que l’insertion de ces jeunes ne peut se faire qu’en empruntant des détours. Ces idées, toujours mises en oeuvre, sont restées directrices dans chaque nouveau projet.
A suivre, un extrait de texte témoignant du travail d’implication que demande, que l’on soit le « jeune » ou que l’on soit le « vieux », tout désir de … vivre et qui plus est, peut-être bien, ensemble.
THELEMYTHE 2020 – PRIERE D’INSERER
Ici, à cette heure, quasi en direct, vous trouverez une perle. Le travail et l’approche théâtrale de William Mesguich aura toujours eu résonance à mon non-sens, et c’est bien là qu’il sonne. Avec la grande amabilité de son aval, vous pourrez lire ses mots tout juste sortis de sa plume.
Et nous les relirons. Un des offices de nos mots partagés, souvent, est celui du refuge. Alors, cher William, un grand merci à vous. Et bonne lecture à chacun de nos autres.
MC
Samedi 16 Novembre 2019 à Reims de 09h00 à 18h00
Le fonctionnement familial et social n’a pas toujours été centré par une référence à une figure paternelle, mais celle-ci est aujourd’hui ouvertement récusée.
Voici le verbatim de l’intervention de Madame Catherine Vanier au colloque d’Espace Analytique, « Clinique psychanalytique du symptôme » *
Je vais essayer à propos de symptôme et de modernité de vous parler très brièvement d’une famille que j’ai reçue il y a très peu de temps, que je viens de recevoir. Un petit garçon, appelons-le Tristan, il a 7 ans et il vient pour un premier rendez-vous accompagné de ses parents pour des troubles du sommeil apparus récemment : endormissement difficile et tardif, nuits agitées, réveils occasionnés par des cauchemars, qui certaines nuits peuvent se répéter toutes les heures, et qui se terminent à chaque fois dans le lit des parents. « Il vient toujours de mon côté » précise la mère « parce que, moi, je suis la seule à pouvoir le rassurer. » Certains matins, Tristan, épuisé, n’arrive même plus à aller en classe. La directrice de l’école conseille à la famille de consulter. Les voilà donc venus, m’expliquer qu’il fallait de toute urgence trouver une solution pour résoudre ce problème, ce problème récent auquel ils n’étaient pas habitués, au plus vite. D’ailleurs toute la famille est à bout, y compris Agathe. Les parents me parlent beaucoup d’Agathe, la grande soeur de 9 ans qui avait d’ailleurs dit récemment que si son frère continuait à réveiller la nuit, c’était pas compliqué, elle quitterait la maison. Ce qui a beaucoup paniqué les parents. Le père me dit « Tout doit rentrer dans l’ordre. Faites quelque chose et surtout, surtout, surtout qu’on n’en parle plus ! »
Mais justement, ça tombait mal, puisque moi ce que je leur proposais c’était de me parler de Tristan.
La journée mondiale de la Voix, a vu le jour au Brésil le 16 avril 1999 et a depuis été reconduite dans différents pays. En 2010 à Paris, avec L’autre côté de la voix, elle a pris, à Paris, la forme singulière de ce « colloque voix/Psychanalyse » dédié à la voix a-sonore qui pulse au coeur de la parole. En 2011, La Voix Aveugle a tissé et métissé ce qui se trame entre voix et regard. En 2012, La Voix sur les braises a fait flamboyer le désir religieux qui nous la voix du sujet avec celle de l’Autre. En 2013, Vox Dolorosa a déplié les brisures de la voix dolente prise dans l’étau du corps-parlant. En 2014, La voix entre chien et loup s’est aventurée dans les structures psychiques, là où elle de l’ombre à la parole. En 2015, Voix des murs, Voix d’a-mur a joué les passe-murailles, traquant dans les fissures de la parole et les coursives du corps, l’appel à l’amour et à la mort qui s’y niche. En 2016, A bas bruit, la voix a tendu l’oreille au bruissement de la langue qui fait mi-dire la parole et tressaillir le corps du secret, à l’affut de la voix basse de l’Autre. En 2017, Voix à double tranchant a osé démasquer les voix hors-scène qui maintiennent la parole sur le fil du rasoir. En 2018, Voix en trompe l’oeil a joué avec le semblant et l’illusion qui brouillent l’écoute et font dévier une certaine Voix trompe la mort.
Cette année, en 2019, La voix entre Cuir et Chair, s’écorche vive aux aspérités de la parole, dans le corps à corps avec l’autre. Entre perception et conscience, elle s’incarne, se décharge, et travaille au burin l’oreille débordant parfois de surdité mortifère.
Mercredi 12 Juin 2019 de 9h00 – 18h30
Paris Diderot / Amphithéâtre A2