Oh non! … Et pourtant.
VIII
Maintenant que les exposés qui précèdent nous ont familiarisés avec le travail du rêve, nous serons sans doute enclins à l’expliquer en y voyant un processus psychique tout à fait particulier dont, à notre connaissance, il n’existe pas d’équivalent. C’est sur le travail du rêve qu’est passé en quelques sorte le déconcertent que provoquait d’ordinaire en nous son produit, le rêve. En réalité, le travail du rêve n’est que le premier des processus psychiques par nous découverts dans une série d’autres, processus auxquels il faut ramener la genèse des symptômes hystériques, des idées anxieuses, obsédantes et délirantes. La condensation et surtout le déplacement sont deux caractères qui ne manquent jamais à ces autres processus. Le remaniement dans le sens de la visualisation reste en revanche particulier au travail du rêve. Si cette explication place le rêve dans la même série que les formations qu’on observe lors de l’entrée dans une maladie psychique, il deviendra d’autant plus important pour nous de connaître les conditions essentielles qui déterminent des processus tels que la formation du rêve. Nous verrons probablement non sans surprise que ni l’état de sommeil ni la maladie ne font partie de ces conditions indispensables. Toute une série de phénomènes de la vie quotidienne des gens bien portants – oubli, lapsus lingual, méprises, et une certaine classes d’erreurs – doivent leur naissance à un mécanisme analogue à celui du rêve et des autres membres de la série.