LE MAL DE VIVRE

Barbara

‘Je plains ceux qui ne connaissent pas le mal de vivre. Il leur manque quelque chose pour entendre celui qui est en face. Je crois qu’il faut traverser des déserts et je crois même que ceux qui n’en ont jamais traversé sont des infirmes. On ne connaît le mal de vivre que lorsqu’on en connaît la joie.’

– Entretien avec Michèle Manceaux, paru en 1981 dans Marie-Claire
Photo (c) Claude Picasso

Le mal de vivre vit loin de la plainte de vivre.

Le mal de vivre ne se complaît pas, lui. Il n’a pas vue sur un autre soi-disant responsable de son état d’être manquant. Il a simplement atteint l’état de désespérance. Cet état redouté bien que nécessaire duquel il est bien possible de ne jamais s’extraire. Nécessaire à la joie tranquille, à la joie silencieuse qui autorise le ralentissement et offre une porte de sortie aux effervescences effrénées des incessantes injonctions aux bonheurs. Il s’agit ici de la joie. La joie qui, toujours est paisible parce qu’il y a en elle tout l’espace d’un improbable soulagement. Aucune promesse. La joie est toujours tranquille. 

MC

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