LILI

Théâtre et Psychanalyse A Corps Perdus a eu l’immense plaisir d’ouvrir le débat suite à la représentation de Lili. Formidable travail des comédiennes ; Catherine Berriane et Flore Zanni, mis en scène de Daniel Mesguich que nous remercions chaleureusement.

LILI
mis en scène par Daniel MESGUICH

d’après Le désespoir tout blanc de Clarisse Nicoïdiski
avec Catherine Berriane et Flore Zanni


La pièce sera suivie d’un débat en présence de
Daniel Mesguich, metteur en scène,
animé par Marianne Carabin et Margot Ferrafiat-Sebban, 
fondatrices de
Théâtre et Psychanalyse, A Corps Perdus.


Qu’est ce qui pourrait contenir Lili ? La viande froide dans la poche ? La seringue ? La camisole ? La musique !? « La musique je veux la musique j’ai la maladie je veux la musique » Elle chante Lili. Elle chante quelques fois, comme pour elle-même et c’est le seul moment où il semblerait qu’elle tienne debout, seule, sans l’autre. Hors du miroir. Une pulsion invocante qui n’appellerait plus personne, qui ne s’adresserait pas, semble être à l’oeuvre. En effet, les mots coulent de la bouche. Pourtant, « On ne dit pas. Il ne faut pas dire. » On ne peut pas mettre le dedans dehors comme le petit chien mort. Écrasé. Alors, on garde en soi. Comme papa ? 

De processus primaires en hallucinations négatives, Lili voit bien pourtant. Elle n’est pas folle elle sait bien qu’elle est idiote. Elle voit aussi celui qui ne la voit pas et l’aime, lui, qui ne la voit pas car il ne voit pas qu’elle est idiote. Au pied de la lettre. Dans un espace sans espace. Sans métaphore. Toute entière dans le miroir.

Et puis, il y a la seringue. Et il y a la camisole. Mais ça, ça vient après. Après Ça.

Marianne Carabin

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