L’AUTRE EN QUESTION

‘ […] un être humain pas réduit à sa propre conscience, pas réduit à sa connaissance de lui, pas réduit ce qu’il peut dire de lui-même mais habité, j’emploie exprès ce mot habité, et porté mais aussi traversé et aussi malmené par des désirs, des paroles, quelque chose en quoi il ne peut se reconnaitre qu’en ayant du mal à dire que ça vient de lui. Des voix, des rêves… Qui rêve ? D’où viennent les rêves ? Les symptômes, d’où ça vient ? J’y comprends rien. Qui parle ? ‘

MON MAL VIENT DE PLUS LOIN

Mon mal vient de plus loin. À peine au fils d’Égée
Sous les lois de l’hymen je m’étais engagée,
Mon repos, mon bonheur semblait être affermi ;
Athènes me montra mon superbe ennemi :
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ;
Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue ;
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ;

DU BON USAGE DE LA COLÈRE

Un texte de Jacques Sédat paru dans Études, novembre 2013 « Chante, Déesse, la colère d’Achille, fils de Pélée ; funeste colère qui aux Achéens valut des souffrances sans nombre et jeta en pâture à Hadès tant d’âmes fières de héros. » Ainsi, la colère est présente dès les premiers mots du texte le plus […]

PARIS BRUXELLES NICE BERLIN […]

Le plus frappant c’est qu’aussi bien à Paris qu’à Bruxelles – et l’on pourrait dire à cette heure à Nice et à Berlin – la réponse commune et collective, par ce que qui est commun n’est pas forcement collectif, donc c’est une réponse commune qui se dit dans un collectif, et qui par conséquent fait aussi du collectif, ie essaye de rassembler au moment où des brèches, des brisures, des failles, des fissures dont on se demande si elles pourront être jamais réparées, et quelles traces elles laisseront, au moment où ces failles et ces brisures font douter de quelque chose de collectif et interrogent bien sûr le collectif et évidemment interrogent l’autre et interrogent cette question même d’altérité.

LE GRAND AUTRE

L’inconscient c’est l’expérience de l’Autre en nous, l’étrangeté de l’Autre en nous, c’est de fait, ce qui parle en nous et que l’on n’entend pas, que l’on ne comprend pas, dans une langue qui nous est étrangère d’abord mais qu’on ne cesse pourtant de parler, soit longtemps, soit toujours.

DIGNITÉ

‘ Nous perdons ce qui fait la singularité de l’humain, ie son extrême vulnérabilité et sa capacité de faire de sa vulnérabilité le lieu même de sa dignité. ‘  R.Gori – La fabrique des imposteurs

QUELLE DIFFÉRENCE ?

« Ce qui veut dire pratiquement que par exemple qu’un écrivain assume d’écrire des idées à travers des métaphores. Il y a toute une partie des sciences sociales et humaine qui continuent à écrire sans se permettre le luxe d’une métaphore. L’écrivain c’est celui qui s’assume comme artiste alors que l’écrivant en générale s’assume comme savant ou comme idéologue. » Roland Barthes

DÉSIR INCONSCIENT

‘ … Il faut bien comprendre l’importance du désir inconscient […] qui nous apprend que la représentation inconsciente ne peut, en tant que telle, pénétrer dans le préconscient et qu’elle ne peut agir dans ce domaines que si elle s’allie à quelque représentation sans importance qui s’y trouvait déjà, à laquelle elle transfère son intensité et qui lui sert de couverture. C’est là le phénomène du transfert, qui explique tant de faits frappants dans la vie psychique […] ‘