UNE ÉCUME DES JOURS

La pensée dite positive sera toujours et de tout temps en vogue car le quidam, vous comme moi, n’aura de cesse de s’y accrocher aussi longtemps qu’il le pourra. Aussi longtemps qu’il le pourra jusqu’à ce jour béni du retournement de situation qui ne manquera pas de faire évènement dans sa réalité psychique. C’est ainsi, dans le temps de la fin de la première guerre mondiale que Freud remet en question sa première topique fondée sur cette fameuse « pensée positive » pourrait-on dire plus connue aujourd’hui et alors des amateurs de la culture psychanalytique sous le terme de « principe de plaisir ».

DIEU LA MÈRE

Pour chaque être humain qui choisit la vie plutôt que la mort, le choix se posera une seconde fois.
Comment parler de la peur, celle qui arme les humains depuis toujours.
Qui fait se blottir les enfants dans le sommeil. Qui n’a pas de mots pour se dire. On est habités par la peur d’être abandonnés. Assumer cette peur d’être abandonné, c’est faire entrer dans la nuit ce qui permet à la nuit d’apparaître comme nuit. De la comprendre comme résolument obscure. Sans la lumière, elle ne deviendra jamais nocturne. Ni espace, ni lieu, ni temps, une pure opacité.

Il n’y a rien d’autre alors que l’aménagement de cette peur.

CAMUS

‘ Ce qu’il faut combattre aujourd’hui, c’est la peur et le silence, et avec eux la séparation des esprits et des âmes qu’ils entraînent. Ce qu’il faut défendre, c’est le dialogue et la communication universelle des hommes entre eux. La servitude, l’injustice et le mensonge sont les fléaux qui brisent cette communication et interdisent le dialogue.
C’est pourquoi nous devons les refuser ‘.
Albert Camus