rien dans la vie psychique ne peut se perdre, rien en disparaît de ce qui s’est formé, tout est conservé d’une façon quelconque et peut réapparaître dans certaines circonstances favorables, par exemple au cours d’une régression suffisante.
« moi »
1932, ANGOISSE ET VIE PULSIONNELLE
Le refoulement dans la vie pulsionnelle
SURMOI, MASOCHISME ET DÉPENDANCE AMOUREUSE
Freud ne sépare pas plus sentiment d’infériorité et sentiment de culpabilité qu’il n’a voulu disjoindre Idéal du Moi et Surmoi. Le sentiment d’infériorité a cependant une consistance phénoménale propre : dans le registre de l’idéal, se sentir inférieur, c’est se sentir « pas à la hauteur ».
COMMENT SE CRÉENT LES SYMPTÔMES
Nous nous trouvons ici en présence de la même situation que celle qui caractérise la formation de rêves. Nous savons que le rêve proprement dit, qui s’est formé dans l’inconscient à titre de réalisation d’un désir imaginaire inconscient, se heurte à une certaine activité (pré)consciente. Celle-ci impose au rêve inconscient sa censure à la suite de laquelle survient un compromis caractérisé par la formation d’un rêve manifeste. Or, il en est de même de la libido, dont l’objet, relégué dans l’inconscient, doit compter avec la force du moi préconscient. L’opposition qui s’est élevée contre cet objet au sein du moi constitue pour la libido une sorte de « contre-attaque » dirigée contre sa nouvelle position et l’oblige à choisir un mode d’expression qui puisse devenir aussi celui du moi. Ainsi naît le symptôme, qui est un produit considérablement déformé de la satisfaction inconsciente d’un désir libidineux, un produit équivoque, habilement choisi et possédant deux significations diamétralement opposées.