Introduction
La jouissance du tragique,
s’il y a toujours un prix à payer pour soutenir quelque chose de son propre désir, c’est autre chose quand on se laisse fasciner par le tragique au point d’y trouver sa propre jouissance, ie quand on préfère la mort plutôt que la vie.
Le désir d’éthique interroge une éthique du désir, ie une éthique du singulier, une éthique qui ne rabat pas le sujet sur des formes stéréotypées de lui-même, qui ne le conforme pas sous prétexte de le rétablir dans une « normalité » qui ne le ramène pas à des modèles prédéfinis et qui pose aussi la question de la pratique analytique et de la position de l’analyste dans l’espace contemporain.
Qu’en est il d’accorder de la valeur à ce qui, en chacun, cherche à être reconnu comme le plus singulier ? et de ce qui résiste, car le singulier résiste à émerger au plein jour, à ce qui voudrait l’éradiquer.
L’inconscient c’est l’expérience de l’Autre en nous, l’étrangeté de l’Autre en nous, c’est de fait, ce qui parle en nous et que l’on n’entend pas, que l’on ne comprend pas, dans une langue qui nous est étrangère d’abord mais qu’on ne cesse pourtant de parler, soit longtemps, soit toujours. C’est donc un rapport d’étrangetés et c’est ce qui est le plus intime, le plus intime de l’intime de nous-même. Lacan parlait ex-time pour illustrer cette idée de l’extrêmité de notre propre intimité à nous-même. C’est cette expérience qui est au coeur de la clinique psychanalytique et c’est le propos de l’exposé de Patrick Guyomard que vous pouvez retrouvez en cliquant sur son intitulé : L’étranger en soi-même.
Première partie de la retranscription de l’intervention auprès de Jean-Daniel Causse de Patrick Guyomard, directeur de la SPF, à Montpellier en Mai 2016
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Toute retranscription est toujours en partie revisitée quelque peu par mes soins pour soutenir et/ou ouvrir le travail exposé.
Image Rémus et Romulus par Callande de Champmartin Charles Émile