
Extrait du texte de Florence Signon, Lire à la lettre in La clinique lacanienne, Ed° Stilus, 2020
‘Lalangue est cet entendu qui s’est écrit dans le corps. (…)
Extrait du texte de Florence Signon, Lire à la lettre in La clinique lacanienne, Ed° Stilus, 2020
‘Lalangue est cet entendu qui s’est écrit dans le corps. (…)
Extrait du texte de Luiz Izcovich, Lacan, la tentation*
Un désir, effet de séparation, détaché du programme conçu par l’Autre, et du destin qu’il m’avait forgé.
» Il y a tout d’abord dans la demande d’analyse une dimension d’alibi. On se présente avec une demande, sans savoir que c’est pour cacher ce qui véritablement nous concerne. Puis, il y a la découverte des désirs cachés : ceux qui n’ont pas été avoués puis ceux qui sont restés de travers, soit parce qu’on a pensé qu’ils étaient impossibles.
Le repérage de cette féminité de la mère n’est pas sans causer une difficulté à l’enfant, mais elle est structurale et structurante.Le Nom-du-Père ne suffit pas à résorber toute la jouissance de la femme qui est sa mère, ce qui conduit chaque enfant à devoir construire sa réponse singulière. C’est la thèse de ce livre
Rappelons que c’est dans l’épreuve du désir de l’Autre que se constitue le sujet : « Si le désir de la mère est le phallus, l’enfant veut être le phallus pour la satisfaire [ … ] » mais « [ …] ce qu’il a ne vaut pas mieux que ce qu’il n’a pas [ … ] ». Alors, face à quoi se trouve-t-il ?
L’inconscient, à partir de Freud, est une chaîne de signifiants qui quelque part (sur une autre scène, écrit-il) se répète et insiste pour interférer dans les coupures que lui offre le discours effectif et la cogitation qu’il informe.
Nous avons quelque mal à faire entendre dans un milieu infatué du plus incroyable illogisme ce que comporte d’interroger l’inconscient comme nous le faisons, c’est-à-dire jusque’à ce qu’il donne une réponse qui ne soit pas de l’ordre du ravissement, ou de la mise au sol, mais plutôt qu’ « il dise pourquoi ».
Si nous conduisons le sujet quelque part, c’est à un déchiffrement qui suppose déjà dans l’inconscient cette sorte de logique : où se reconnaît par exemple une voix interrogative, voire le cheminement d’une argumentation.
Toute la tradition psychanalytique est là pour soutenir que la nôtre ne saurait y intervenir qu’à y entrer au bon endroit, et qu’à anticiper sur elle, elle n’en obtient que la fermeture.
En d’autres termes, la psychanalyse qui se soutient de son allégeance freudienne, ne saurait en aucun cas se donner pour un rite de passage à une expérience archétypique ou d’aucune façon ineffable : le jour où quelqu’un y fera entendre quelque chose de cet ordre qui ne sera pas un minus, ce serait que toute limite y aurait été abolie. Ce dont nous sommes encore loin1.
Ceci n’est qu’approche de notre sujet. Car il s’agit de serrer de plus près ce que Freud en sa doctrine lui-même articule de constituer un pas « copernicien ».
1 Même à tenter d’intéresser sous la rubrique des phénomènes Psi à la télépathie, voire toute la psychologie gothique qui puisse se ressusciter d’un Myers, le plus vulgaire batteur d’estrade ne pourra franchir le champ où Freud l’a contenu d’avance, à poser ce qu’il retient de ces phénomènes comme devant être au sens stricte : traduit dans les effets de recoupement de discours contemporains.
La théorie psychanalytique, même à se prostituer, reste bégueule (trait bien connu du bordel). Comme on dit depuis Sartre, c’est une respectueuse : elle ne fera pas le trottoir de n’importe quel côté (note de 1966).
*Selbstbewusstsein, l’être de soi conscient, tout-conscient.
Plût au ciel qu’il en fût ainsi, mais l’histoire de la science elle-même, nous entendons de la nôtre et depuis qu’elle est née, si nous plaçons sa première naissance dans les mathématiques grecques, se présente plutôt en détours qui satisferont fort peu à cet immanentisme, (…)
1960, LACAN, J., Chapitre VII, Subversion du sujet et dialectique du désir in Les Écrits II, Seuil, Points, 1999, p. 275
» Vous vous imaginez que la pensée, ça se tient dans la cervelle. Je ne vois pas pourquoi je vous en dissuaderais. » (Aujourd’hui, en 2020, on entend partout « C’est dans le mental ». Voyez le topo. La belle manière de ne rien y voir entendre. )
– extrait –
L’inouï, c’est que ça ait pris du sens – et pris du sens, rangé comme ça. Dans les deux cas, c’est à cause moi, de ce que j’appelle le vent – dont je sens que je ne peux même plus le prévoir -, le vent dont on gonfle ses voiles notre époque.
Il est évident que ça ne manque pas de sens au départ. C’est en cela que consiste la pensée
J’étais parti de cette distinction par Lacan de deux pas chez Freux.
La pensée dite positive sera toujours et de tout temps en vogue car le quidam, vous comme moi, n’aura de cesse de s’y accrocher aussi longtemps qu’il le pourra. Aussi longtemps qu’il le pourra jusqu’à ce jour béni du retournement de situation qui ne manquera pas de faire évènement dans sa réalité psychique. C’est ainsi, dans le temps de la fin de la première guerre mondiale que Freud remet en question sa première topique fondée sur cette fameuse « pensée positive » pourrait-on dire plus connue aujourd’hui et alors des amateurs de la culture psychanalytique sous le terme de « principe de plaisir ».