DÉCOMPLÉTUDE, UNE CONDITION SINE QUA NON

c’est au prix de cette amputation qu’en tant que sujet il trouve une place dans l’Autre, celle en quelque sorte qui lui assure ce logement essentiel, cette partie primordiale si je puis dire, cette terre promise inaugurale, indispensable au maintien de l’ex-sistence c’est-à-dire ce fait que l’Autre, dans la langue, au prix de cette décomplétion, au prix de ce refoulement, le sujet trouve là sa niche, il a un home.

L’IMPASSE DU MIROIR

La parole « permet entre deux hommes de transcender la relation agressive fondamentale au mirage du semblable », et de plus, cette parole devient CONSTITUTIVE DE  » LA RÉALITÉ ELLE-MÊME  » .

LES TROIS TEMPS DE L’OEDIPE – SAMEDI 18 NOVEMBRE 2017

Les enfants rois, les “grands enfants“ qui ont du mal à couper le cordon, les mères poules fusionnelles qui peinent à concilier à la fois leur position de mère et de femme, sont autant de manifestations des problématiques œdipiennes où difficulté de séparation et ignorance de son désir propre s’entrechoquent. Aussi, si cette première relation entre la mère et son enfant est profondément marquée par l’ambivalence amour-haine, c’est qu’elle revêt précisément cette question d’un désir dont l’étoffe se tisse dans l’aliénation au désir de l’Autre.

L’ANTRE DE L’AUTRE

Il faudrait peut-être un jour réfléchir davantage sur le fait que des aperceptions aussi fondatrices, aussi fondamentales soient celles qui d’abord se font justement à propos de notre rapport à la langue, que cela prime en quelque sorte sur tout ce qui pourrait être ultérieurement perception sensorielle de quelqu’ordre que ce soit. –

ÉTRANGE ÉTRANGER

Patrick Guyomard nous cause

L’expérience de la psychanalyse, dans laquelle l’inconscient s’invite comme un hôte inattendu et insaisissable, est une expérience de l’Autre. Les modalités de l’altérité, du proche et du loin de soi, sont à la fois convoquées et constituantes.

L’AUTRE EN QUESTION

‘ […] un être humain pas réduit à sa propre conscience, pas réduit à sa connaissance de lui, pas réduit ce qu’il peut dire de lui-même mais habité, j’emploie exprès ce mot habité, et porté mais aussi traversé et aussi malmené par des désirs, des paroles, quelque chose en quoi il ne peut se reconnaitre qu’en ayant du mal à dire que ça vient de lui. Des voix, des rêves… Qui rêve ? D’où viennent les rêves ? Les symptômes, d’où ça vient ? J’y comprends rien. Qui parle ? ‘

LE GRAND AUTRE

L’inconscient c’est l’expérience de l’Autre en nous, l’étrangeté de l’Autre en nous, c’est de fait, ce qui parle en nous et que l’on n’entend pas, que l’on ne comprend pas, dans une langue qui nous est étrangère d’abord mais qu’on ne cesse pourtant de parler, soit longtemps, soit toujours.