C’EST BIEN NATUREL. OUI ?, MAIS QUOI ?

Je pleure. Ce n’est pas essentiel ? J’aime. Je pourrais vivre sans. Comment vivre sans ? A en mourir. Je n’ai pas besoin de musique, d’art, de poésie, de littérature, d’ordinateur, de téléphone, de chemise bleue. Je n’ai pas besoin de déguster, de goûter, de partager ; c’est pourtant ce qui me distingue de la bête. Je n’ai pas besoin de sexe. Ce n’est pas de l’ordre du besoin. Danser. Alors on danse.
(…)
Non, car je ne suis pas une bête.
Et une bête n’est pas une bête !
La matérialité de ma parole, c’est par la différence des signifiants et des signifiances qu’elle se donne à entendre. Il est inessentiel de me lire. Pourquoi faites vous ça ? Vous n’avez pas autre chose à lire et à faire ? J’aimerai chier naturellement, mais c’est impossible !
– Pourquoi en temps de guerre financer la culture, Monsieur Churchill ?
– Et Churchill de répondre : Pourquoi nous battons-nous ?

Voilà, c’est le piège, il n’y a pas de dehors au signifiant. L’inessentiel est la condition de mon humanité.

I WOULD PREFER NOT TO

La situation sanitaire dans laquelle nous sommes entrés depuis le début de l’année 2020, et particulièrement au mois de Mars, nous soumet chacun à d’innombrables inconnus. Et particulièrement au pire – sûrement – des inconnus : nous-même(s).

La période de confinement qui est là, peut avoir des répercussion « cocotte-minute ». Maintenant ou plus tard. Dans quelques semaines, dans quelques mois. Quelques années ? ( Pour ceux qui auront échapper au virus ) PARLER à quelqu’un qui écoute permet bien plus que l’on ne peut ( encore de nos jours ) s’imaginer. La parole est un accès direct au corps, dans ses profondeurs les plus mystérieuses.

ACTALITÉ DES PULSIONS – DATE À VENIR (2020)

Boulimie, addictions, SM, exhibitions, et bien d’autres formes la mettent ouvertement en scène. L’expérience freudienne en a épelé la clinique, la source, l’objet, le but, a montré en quoi la pulsion relaie l’organique dans le psychisme sous la forme d’une poussée constante. Les pulsions sont nos mythes, disait Freud, et en effet elles poussent selon une grammaire alors qu’elles sont ancrées dans les orifices et organes du corps, elles manifestent l’appareillage des zones érogènes du corps par le langage.