Ne pouvons-nous pas en constater les effets cliniques, tant au niveau collectif (dégradation du lien social, disqualification des savoirs, faillite de l’autorité au sein de la famille et de l’école) qu’au niveau individuel ? Dans l’Autre, y a t’il encore investissement d’un sujet-supposé-savoir ? Question qui concerne particulièrement l’analyste. Quels enseignements recueille-t-il de sa pratique ? Qu’est-ce qu’un fils ou une fille peut attendre de son père ?, quand il est là ?
Author: Marianne Carabin
LE SYMPTÔME AUJOURD’HUI
Mais comment travailler avec les parents et c’est une question que l’on peut se poser aujourd’hui pour pas mal de situations ; comment travailler avec les parents face à cette fascination pour les réponses toutes faites de la science, face à ce savoir absolu qui les aveugle et qui leur permet de ne plus se demander l’effet de tout cela, sur eux ou sur leur fils ? Existera t’il une possibilité de se poser la question de la vérité de ce petit garçon en souffrance ? Et qu’en est il pour ces parents-là ? Que se passe t’il dans notre monde actuel lorsque la modernité se propose d’éradiquer le symptôme en effaçant au coup par coup chacune de ses manifestations ?, que ce soit par une réponse rééducative, médicamenteuse ou chirurgicale ?
INCIPIT VERS LA BEAUTÉ
Depuis des semaines, il luttait pour ne pas sombrer. Il sentait qu’il avait peu de forces, et les deux interrogatoires qui s’étaient déjà enchaînés lui avaient demandé un effort considérable. Pourtant, il ne s’était agi que de prononcer quelques mots, de répondre à des questions ne comportant pas le moindre piège. Il était revenu à un stade primaire de la compréhension du monde, se laissant souvent envahir par des peurs irrationnelles. Il sentait chaque jour davantage les conséquences de ce qu’il avait vécu. Allait-il seulement être capable de passer cet entretien avec madame Mattel ? «
JOURNÉE MONDIALE DE LA VOIX – MERCREDI 12 JUIN 2019
9h00 – 18h30
Paris Diderot / Amphithéâtre A2
Cette année, en 2019, La voix entre Cuir et Chair, s’écorche vive aux aspérités de la parole, dans le corps à corps avec l’autre. Entre perception et conscience, elle s’incarne, se décharge, et travaille au burin l’oreille débordant parfois de surdité mortifère.
ILS TENDENT AU BONHEUR
Telle qu’elle nous est imposée, notre vie est trop lourde, elle nous inflige trop de peines, de déceptions, de tâches insolubles. Pour la supporter, nous ne pouvons nous passer de sédatifs. ( Cela ne va pas sans « échafaudages de secours », a dit Théodor Fontane. ) Ils sont peut-être de trois espèces : d’abord de fortes diversions, qui nous permettent de considérer notre misère comme peu de chose, puis des satisfactions substitutives qui l’amoindrissent ; enfin des stupéfiants qui nous y rendent insensibles. L’un ou l’autre de ces moyens nous est indispensable.
PSYCHOLOGIE CLINIQUE – MAISON SUGER / PARIS SAINT MICHEL – 18 JUIN 2019 –
Les débats seront ;
Brésil : des psychanalystes témoignent des conditions actuelles de leurs pratiques
Prado de Olivera
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Les diagonales de MeToo
Annie Benveniste, Marie-Dominique Garnier et Monique Selim
Ce numéro rassemble des contributions cliniques venues d’ici et d’ailleurs. Ce n’est toutefois pas la seule diversité des lieux de production de ces textes qui justifie ce titre de « cliniques Cosmopolites ». C’est que la plupart des articles qu’ils soient écrits en France, en Chine, au Brésil ou ailleurs interroge et éclaire la pluralité des places et des langues en présence et en jeu dans les dispositifs cliniques. L’actualité de ce numéro est aussi de faire place à des témoignages engagés de collègues psychanalystes qui entendent les effets subjectifs des violences politiques. L’exemple du Brésil est ici remarquable qui a vu des psychanalystes modifier leur pratique dans un contexte de terreur subjective et collective. Ce cosmopolitisme de la clinique, ici revendiqué, s’exprime aussi en reprenant à nouveaux frais un cas princeps de la psychanalyse , en s’interrogeant sur les rapports difficiles à l’altérité dans l’autisme, qu’en explorant cette présence à la fois familière et surprenante du corps dans les dispositifs thérapeutiques eux-mêmes immergés dans les modifications rapides des codes symboliques de l’identité et des lois sexuelles. Comment endosser son corps, comment résider et se mouvoir dans un passage, comment faire de sa maison un habitat, voilà bien des directions de recherches, ici explorées, qui interrogent l’hétérogène au sein de l’intime, l’inconnu au cœur du familier.
JE PEUX BIEN DIRE QU’IL FAIT BEAU
Et je les garde dans les dents
Ces mots de peur qu’ils signifient
Ne me regardez pas dedans
Qu’il fait beau cela vous suffit
SILVIA LIPPI – 26 SEPTEMBRE 2019 – RYTHME ET MÉLANCOLIE
Silvia Lippi essaye dans son parcours de définir la musique, la structure de la musique, son rapport au langage, aux affects, aux phonèmes, à la sonorité, la lisibilité de la musique et son lien au sens et au non-sens et à la jouissance. Pour cela elle se sert du corpus psychanalytique mais également anthropologique et philosophique. Pour arriver ainsi à une des conclusions de son travail : « Le but de notre analyse a été́ de montrer l’importance de la mise en place du rythme dans la cure, et des enjeux pour celle-ci lorsqu’on entrecroise les domaines de la psychanalyse et de la musique.
ESPRITS PERSPICACES
Il n’y a en ce monde que bien peu d’esprits perspicaces. La foule est crédule, elle se laisse aisément tromper, parce qu’elle croit dans les apparences qu’on lui offre et ne va pas plus loin. [ … ] Il suffit dès lors au politique, pour maintenir son autorité, de composer les apparences à bon escient.
COUPURE
Il est probable qu’il faille d’abord dégager la parole de sa dimension de distribution, de sa fonction plutôt polyphonique, comme on parle d’une polycopie, parole destinée à être mise dans toutes les oreilles avant qu’il puisse s’agir d’une parole incarnée et d’une parole créatrice.