La découverte de Breuer forme encore de nos jours la base du traitement psychanalytique. La proposition que les symptômes disparaissent lorsque leurs conditions inconscientes ont été rendues conscientes – j’ajouterai, rendue conscientes par l’analysant lui-même et grâce à la place tenue par le psychanalyste – a été confirmée par toutes les recherches ultérieures, malgré les complications les plus bizarres et les plus inattendues auxquelles on se heurte dans son application pratique. Notre thérapeutique agit en transformant l’inconscient en conscient, et elle n’agit que dans la mesure où elle est à même d’opérer cette transformation.
Faut-il ajouter qu’il ne suffit pas, bien entendu, de dire « mais je le sais ça ! », et que c’est bien à force de répétitions et de redites que quelque chose entre l’orifice auditif et l’oreille commence une permutation, pourrait-on dire cellulaire, laquelle aussi soudaine et franche puisse t’elle être ne peut se faire sans l’inlassable empêchement des manifestations de résistances avec lesquelles le sujet est en proie.