‘ FAY CE QUE VOUDRAS ‘

Certes, nous ne disons pas que le fait d’être entendus par des psychanalystes fait de ces jeunes des analysants au sens strict du terme, mais dans de nombreux suivis, nous sommes témoins de l’éclosion d’une parole pleine, de franchissements et de remaniements psychiques. Au sein même d’un dispositif contraignant qui, de fait, rend impossible la cure type se produisent parfois, de surcroît, les effets de cette écoute singulière qui induit la réappropriation par le sujet de son histoire. S’ouvre alors un horizon de parole nouveau dans lequel les traumatismes ne sont plus à la même place. (…) Venir deux fois par semaine au cabinet de son thérapeute n’est plus une contrainte mais désormais l’occasion de s’ouvrir à sa propre parole, de développer sa capacité de penser et de créer par conséquent des conditions de réalisation impensables auparavant et dont les résultats n’apparaissent souvent dans la réalité que bien après coup. Plus que jamais, la possibilité de penser ce qui la rend impossible est sans doute la forme la plus vivifiante que peut prendre la psychanalyse aujourd’hui.

I WOULD PREFER NOT TO

La situation sanitaire dans laquelle nous sommes entrés depuis le début de l’année 2020, et particulièrement au mois de Mars, nous soumet chacun à d’innombrables inconnus. Et particulièrement au pire – sûrement – des inconnus : nous-même(s).

La période de confinement qui est là, peut avoir des répercussion « cocotte-minute ». Maintenant ou plus tard. Dans quelques semaines, dans quelques mois. Quelques années ? ( Pour ceux qui auront échapper au virus ) PARLER à quelqu’un qui écoute permet bien plus que l’on ne peut ( encore de nos jours ) s’imaginer. La parole est un accès direct au corps, dans ses profondeurs les plus mystérieuses.

THELEMYTHE DEPUIS 30 ANS – JEUDI 16 JANVIER 2020

THELEMYTHE • Jeudi 16 janvier 2020 • Association qui préserve la précieuse alliance entre les éducateurs et la psychanalyse en présence auprès des jeunes qui ne rigolent pas tous les jours, RARE ET NÉCESSAIRE A l’occasion de ses 30 ans, l’association Thélèmythe propose ici quelques regards sur son travail particulier. A l’origine, une idée simple […]

LA POÉSIE, UN INSTRUMENT DE PENSÉES ET D’ÉCHANGES HUMAIN

On n’a pas idée devant le sujet souffrant, hein, d’être là, comme l’interlocuteur qui l’aide bien à souffrir, de façon qu’avec cette aide il cesse de devenir si perturbant. Alors, observez l’observateur ! Tous ces travaux, au niveau de la « simple » clinique, n’est-ce pas de la dénonciation… Je prendrais un exemple parce que c’est tellement difficile à expliquer ; on décrit un syndrome qu’on appelle maniaque dans le livre de psychiatrie et on dit qu’il y a de la causticité chez le malade. Il est caustique, le patient. Or, il suffit d’être pétri d’une certaine trempe, de devenir doué dans l’observation de l’observateur, pour savoir que le patient souffrant en question, il est très différemment caustique en fonction de qui il est en relation : qu’il est infiniment caustique à l’égard de celui qui ne le comprend pas. « La façon dont il m’interrogeait, j’en suis devenu fou furieux ! » Alors, arrivez au moins à savoir cela. Arrivez à démultiplier ses capacités d’écoute et d’échos.