Du 9 au 11 mars 2018
21 rue de l’École-de-Médecine, 75006 Paris
Il y a plus de soixante ans commençait à Paris un enseignement de psychanalyse dont les effets innombrables se poursuivent encore, malgré la diffi culté de cette pensée et la complexité de son énonciation. Il était destiné à former des psychanalystes, ce pourquoi chacun de ses termes, dans son articulation précise à la pensée de Freud, était élaboré au ras de l’expérience, dans son réel et sa lettre. La clinique et la technique analytique firent l’objet d’une permanente réfl exion, appuyée sur les logiques de l’inconscient et des outils linguistiques modernes. L’enseignement de Lacan forma des analystes fort nombreux, qui à leur tour en forment d’autres, dans de nombreuses écoles.
Avec ces journées nous interrogerons le devenir ce qui a été ainsi transmis et enseigné de l’expérience analytique. Qu’est-ce qui, dans la pratique de chaque analyste, fut saisi, adopté, repris et prolongé de ce que Lacan apporta comme témoignage et comme pensée sur son affrontement à la chose psychanalytique ? Que fait-on de la demande à la lumière de ce qu’il en a dévoilé ? Comment pratique-t-on l’interprétation équivoque, et quels effets en observe-t-on ? Que sont devenues les structures cliniques, lorsque leur logique s’atteste toujours plus tandis que l’évolution des sociétés les conteste ? Que traite-t-on du symptôme, du fantasme ? Quel usage fait-on de l’amour du transfert, à d’autres fins que l’amour ? Comment et quand finit-on une analyse ? Toutes questions sur lesquelles de nombreux analystes se prononceront et échangeront, tout en dessinant ce qui reste encore pour l’avenir à déchiffrer, à utiliser, et à prolonger de cette psychanalyse freudienne lacanienne indispensable.
Olivier DOUVILLE, Didier LAURU, Pierre MARIE, Amos SQUVERER, Sarah STERN, avec la collaboration de Gisèle CHABOUDEZ et Alain VANIER.