‘Rien qu’un mot sur une page et tout le théâtre est là.’
Article écrit par Marianne Carabin
Sarah Kane, l’auteure, est morte à l’âge de 28 ans. A peine.
Pendue avec ses lacets lors de son ultime hospitalisation en institution psychiatrique. Reconnue par quelque Harold Pinter ou autre Edward Bond d’une part, décriée comme une adolescente provocante et suicidaire par d’autres, Sarah Kane interroge une réalité on ne peut plus d’actualité puisque se soulève à travers ses mots, à travers son texte, à travers sa réalité de vie mise en mots, mise en scène, à l’heure où sonne encore la perplexifiante dernière version du DSM (bible d’une des plus importantes politiques économiques), la question brûlante non seulement du diagnostique mais celle, non moins aigue, de l’institution publique hospitalière (ici psychiatrique) et de ses révolutions budgétaires qui affectent tant les moyens que les pratiques de soin.