On n’a pas idée devant le sujet souffrant, hein, d’être là, comme l’interlocuteur qui l’aide bien à souffrir, de façon qu’avec cette aide il cesse de devenir si perturbant. Alors, observez l’observateur ! Tous ces travaux, au niveau de la « simple » clinique, n’est-ce pas de la dénonciation… Je prendrais un exemple parce que c’est tellement difficile à expliquer ; on décrit un syndrome qu’on appelle maniaque dans le livre de psychiatrie et on dit qu’il y a de la causticité chez le malade. Il est caustique, le patient. Or, il suffit d’être pétri d’une certaine trempe, de devenir doué dans l’observation de l’observateur, pour savoir que le patient souffrant en question, il est très différemment caustique en fonction de qui il est en relation : qu’il est infiniment caustique à l’égard de celui qui ne le comprend pas. « La façon dont il m’interrogeait, j’en suis devenu fou furieux ! » Alors, arrivez au moins à savoir cela. Arrivez à démultiplier ses capacités d’écoute et d’échos.
Author: Marianne Carabin
INCONSCIENT ET SYMPTÔMES
La découverte de Breuer forme encore de nos jours la base du traitement psychanalytique. La proposition que les symptômes disparaissent lorsque leurs conditions inconscientes ont été rendues conscientes – j’ajouterai, rendue conscientes par l’analysant lui-même et grâce à la place tenue par le psychanalyste – a été confirmée par toutes les recherches ultérieures, malgré les complications les plus bizarres et les plus inattendues auxquelles on se heurte dans son application pratique. Notre thérapeutique agit en transformant l’inconscient en conscient, et elle n’agit que dans la mesure où elle est à même d’opérer cette transformation.
Faut-il ajouter qu’il ne suffit pas, bien entendu, de dire « mais je le sais ça ! », et que c’est bien à force de répétitions et de redites que quelque chose entre l’orifice auditif et l’oreille commence une permutation, pourrait-on dire cellulaire, laquelle aussi soudaine et franche puisse t’elle être ne peut se faire sans l’inlassable empêchement des manifestations de résistances avec lesquelles le sujet est en proie.
LE RÊVE NE CÈDE PAS
si cette écoute est réelle, elle est d’une puissance de réalisation incomparable… Car avant que le corps tombe malade, avant que l’accident survienne, bref, avant qu’il soit trop tard, le rêve est là.
Il vous enseigne à s’avancer vers cette ligne de front où la guerre fait rage, surtout quand le conflit est dissimulé au revers d’une paix sur laquelle tout semble s’accorder. Car dans les replis cachés de la dépression blanche, dans l’insistance d’une fatigue dont rien ne vient à bout, ni repos ni somnifère, le rêve ne cède pas.
AVIGNON 2019 – JOURNAL DE BORD DE MONSIEUR WILLIAM MESGUICH
‘L’émotion qui me submerge quand un spectateur me prend dans ces bras, après Artaud-Passion parce qu’il est dévasté par la parole du poète de la cruauté, par cette pensée incandescente qui dérange nos consciences bien-pensantes. « Je veux un théâtre de sang par lequel chaque représentation transformera celui qui joue, celui qui voit jouer. Il faut mobiliser la peur et expulser la violence. Dire l’innommable, l’ineffable et montrer l’invisible » et moi aussi, je suis touché. Au plus profond de mon être par cette parole essentielle, par cette torsion poétique, par ces mots qui résonnent longtemps dans nos âmes par trop indifférentes au monde qui nous entoure. ‘
William Mesguich
LA CRÉATION D’UN IDÉAL
C’est à ce moi idéal que s’adresse maintenant l’amour de soi dont jouissait dans l’enfance le moi réel. Il apparaît que le narcissisme est déplacé sur ce nouveau moi idéal qui se trouve, comme le moi infantile, en possession de toutes les perfections. Comme c’est chaque fois le cas dans le domaine de la libido, l’homme s’est ici montré incapable de renoncer à la satisfaction dont il a joui une fois. Il ne veut pas se passer de la perfection narcissique de son enfance ; s’il n’a pas pu la maintenir, car, pendant son développement, les réprimandes des autres l’ont troublé et son propre jugement s’est éveillé, il cherche à la regagner sous la nouvelle forme de l’idéal du moi.
À LA CONQUÊTE DE SA PROPRE VOIX
Le troisième temps serait celui de la position subjective où le sujet constitue un Autre non sourd susceptible de l’entendre.
FREUD, LA FINESSE D’UN ACTE MANQUÉ – 1935
Je suis très satisfait par cette solution, mais, dans les auto-analyses, le risque d’être incomplet est particulièrement grand. On se contente trop tôt d’une élucidation partielle, derrière laquelle la résistance garde aisément par-devers soi, ce qui est peut-être plus important.
ADDICTIONS : CLINIQUE DES RISQUES ET DÉPENDANCES – 2019 / 2020
Formation du 22 Novembre 2019 au 07 Juin 2020- 100heures sur 15 journées regroupées les vendredis
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Ce diplôme universitaire s’adresse aux différents acteurs (du DRH au médecin, passant par le personnel paramédical, travailleurs sociaux, enseignants et autres psychologues) intervenants auprès d’adolescents et/ou d’adultes ayant maille à partir avec une consommation toxique, quelle qu’elle soit (alcool, drogues, médicaments, alimentation, etc.), ou une addiction comportementale (téléphone, travail, sexe etc.)
A MA FILLE
Je ne peux que te donner quelques conseils et attirer ton attention sur quelques précautions. Tu sais peut-être qu’aimer doit s’apprendre, comme tout le reste. Il est donc difficile d’éviter, ce faisant, des erreurs (…)
PSEUDO & VÉRITÉ
Mes pulsions, toujours simultanées et contradictoires, m’ont poussé sans cesse dans tous les sens, et je ne m’en suis tiré, je crois, du point de vue de l’équilibre psychique, que grâce à la sexualité et au roman, prodigieux moyen d’incarnations toujours nouvelles. Je me suis toujours été un autre. Et dès que je rencontrais une constante : mon fils, un amour, le chien Sandy, je poussais mon attachement à cette stabilité jusqu’à la passion. »