L’IMPASSE DU MIROIR

La parole « permet entre deux hommes de transcender la relation agressive fondamentale au mirage du semblable », et de plus, cette parole devient CONSTITUTIVE DE  » LA RÉALITÉ ELLE-MÊME  » .

LE PASSÉ N’EST PAS FIXE

Tout l’enjeu d’un voyage analytique n’est ni plus ni moins que ce qui est dit ci-dessus ; réécrire son histoire, SA « propre » histoire et cela quel que soit le terreau dans lequel les premiers noeuds auront été mis en scène. Alors, oui, cela prend du temps, un certain temps, un temps certain, car le fondamental du cheminement analytique est bien de tenir soi-même le stylo pour la réécrire cette histoire afin qu’elle soit enfin véritablement la nôtre et non de faire de son analyste un nègre qui écrirait notre histoire à notre place. Non. Tout ce qui se passe dans le cadre d’un travail analytique fait écho à des schémas relationnels répétitifs. Toutes les critiques, tous les sentiments, toutes les émotions, tous les actes qui viennent dans la relation analytique sont autant d’opportunités de pouvoir interroger ce qui se joue alors, ou ne serait ce que de le constater, afin de petit à petit se défaire de l’intensité gluante que nous n’avons de cesse de recréer toujours à travers chacune de nos relations.

Alors, que ce soit avec la psychanalyse ou la physique quantique, il s’agit d’ouvrir des portes insoupçonnées. C’est souvent cela qui effraie: que vais-je trouver derrière la porte? Rien d’autre qu’une réalité à réécrire.

COMMENT SE CRÉENT LES SYMPTÔMES

Nous nous trouvons ici en présence de la même situation que celle qui caractérise la formation de rêves. Nous savons que le rêve proprement dit, qui s’est formé dans l’inconscient à titre de réalisation d’un désir imaginaire inconscient, se heurte à une certaine activité (pré)consciente. Celle-ci impose au rêve inconscient sa censure à la suite de laquelle survient un compromis caractérisé par la formation d’un rêve manifeste. Or, il en est de même de la libido, dont l’objet, relégué dans l’inconscient, doit compter avec la force du moi préconscient. L’opposition qui s’est élevée contre cet objet au sein du moi constitue pour la libido une sorte de « contre-attaque » dirigée contre sa nouvelle position et l’oblige à choisir un mode d’expression qui puisse devenir aussi celui du moi. Ainsi naît le symptôme, qui est un produit considérablement déformé de la satisfaction inconsciente d’un désir libidineux, un produit équivoque, habilement choisi et possédant deux significations diamétralement opposées.

LES TROIS TEMPS DE L’OEDIPE – SAMEDI 18 NOVEMBRE 2017

Les enfants rois, les “grands enfants“ qui ont du mal à couper le cordon, les mères poules fusionnelles qui peinent à concilier à la fois leur position de mère et de femme, sont autant de manifestations des problématiques œdipiennes où difficulté de séparation et ignorance de son désir propre s’entrechoquent. Aussi, si cette première relation entre la mère et son enfant est profondément marquée par l’ambivalence amour-haine, c’est qu’elle revêt précisément cette question d’un désir dont l’étoffe se tisse dans l’aliénation au désir de l’Autre.

LE RÊVE DU CONDAMNÉ – JUSQU’AU 03 NOVEMBRE 2017

Le 18 septembre 1981, par 363 voix contre 117, l’Assemblée nationale adopte, après deux jours de débats, le projet de loi portant abolition de la peine de mort présenté, au nom du Gouvernement, par Robert Badinter, garde des Sceaux, ministre de la justice. Douze jours plus tard, le texte est voté dans les mêmes termes par le Sénat, par 160 voix contre 126.
C’est l’aboutissement du long combat mené depuis deux siècles par la cohorte de ceux qui, dans les enceintes parlementaires, dans les prétoires ou dans leurs écrits, ont défendu la cause de l’abolition devant une opinion réticente, voire résolument hostile.

LE COMPLEXE D’OEDIPE A LA RACINE

Nul ne s’étonnera de compter parmi les descendants d’Harmonie un héros en qui le désir sexuel le plus vif, incarné par Aphrodite, et le meurtre le plus violent, incarné par Arès, trouveront une conjonction tragique, le Thébain Oedipe (sans être la seule, c’est du moins une des généalogies les plus acceptées d’Oedipe).