Enfin, revenant sur le stade du miroir tel que l’a conçu Lacan, où le Moi s’édifie comme autre sur le modèle de l’image spéculaire du corps entier unifié, D.W Winnicott (1971) a décrit une phrase antérieure, celle où le visage de la mère et les réactions de l’entourage fournissent le premier miroir à l’enfant, qui constitue son Soi à partir de ce qui lui est ainsi reflété. Mais, comme Lacan , Winnicott fait porter l’accent sur les signaux visuel. Je voudrais mettre en évidence l’existence, plus précoce encore, d’un miroir sonore, ou d’une peau auditivo-phonique, et sa fonction dans l’acquisition par l’appareil psychique de la capacité de signifier, puis de symboliser. 1
Author: Marianne Carabin
DIEU LA MÈRE
Pour chaque être humain qui choisit la vie plutôt que la mort, le choix se posera une seconde fois.
Comment parler de la peur, celle qui arme les humains depuis toujours.
Qui fait se blottir les enfants dans le sommeil. Qui n’a pas de mots pour se dire. On est habités par la peur d’être abandonnés. Assumer cette peur d’être abandonné, c’est faire entrer dans la nuit ce qui permet à la nuit d’apparaître comme nuit. De la comprendre comme résolument obscure. Sans la lumière, elle ne deviendra jamais nocturne. Ni espace, ni lieu, ni temps, une pure opacité.
Il n’y a rien d’autre alors que l’aménagement de cette peur.
PAS UN MOT !
Vouloir le bien du sujet ne fait qu’augmenter le poids de cette oppression du surmoi ; l’instance parentale est devenue altérité sonorisée, la voix ayant transposé la réalité parentale en réalité psychique.
À QUI PARLER ?
Comment aurais-je pu révéler cette torture ? La lutte que je menais contre de telles représentations m’épuisait et j’alternais les moments de brillante réussite scolaire avec de sévères moments de dépression que nul dans mon entourage ne semblait ni ne voulait comprendre.
L’ESPRIT DU MOT WITZ …
La relation du mot d’esprit au rêve et à l’inconscient
[ … ] De la comparaison qu’on établit entre le contenu manifeste du rêve qui se trouve remémoré et les pensées latentes du rêve qu’on a découvertes de cette manière, résulte le concept de “travail du rêve”. Par le terme de travail du rêve, on désignera la somme totale des processus de transformation qui ont opéré le passage des pensées latentes du rêve au rêve manifeste. Ainsi donc, c’est au travail du rêve que s’attache le sentiment d’étrangeté que le rêve avait suscité auparavant en nous.
DÉCOMPLÉTUDE, UNE CONDITION SINE QUA NON
c’est au prix de cette amputation qu’en tant que sujet il trouve une place dans l’Autre, celle en quelque sorte qui lui assure ce logement essentiel, cette partie primordiale si je puis dire, cette terre promise inaugurale, indispensable au maintien de l’ex-sistence c’est-à-dire ce fait que l’Autre, dans la langue, au prix de cette décomplétion, au prix de ce refoulement, le sujet trouve là sa niche, il a un home.
L’INCONSCIENT DU YIDDISH
Il interroge la langue de bois et la langue étatique, l’adhérence à des signifiants, puisqu’il passe son temps à s’en décoller, à choisir l’oblique, le transversal.
La place du Witz yiddish dans l’oeuvre de Freud est avérée, et ne se confond pas avec sa traduction en allemand. Une discordance existe qui change tout. L’expérience du signifiant dans le Witz yiddish ouvre un espace de parole et de vie et donne à penser dans une langue qui ne va pas de soi. Il faut élargir le débat à l’effet de yiddish dans la psychanalyse, en l’abordant dans un esprit pluridisciplinaire qui tienne compte de la yiddishkeyt dans son ensemble et qui maintienne le vif de la clinique.
COLETTE SOLER, L’OBJET a
Je parle de ce que Freud assignait comme l’objectif thérapeutique à l’analyse : rendre, disait-il, au sujet sa capacité à travailler et à aimer. Lacan reformule : l’objet a qui manque, fait support aux « réalisations les plus effectives », voilà pour le travail, et « aux réalités les plus attachantes », voilà pour l’amour.
LA CENSURE ET LE RÊVE
En effet, toute symbolique universelle passe par la fenêtre du rêveur, et c’est cette vérité là dont il s’agit dans le travail analytique ; non pas La vérité absolue qui ressemblerait à quelque chose de la mort puisqu’il n’y aurait plus rien à attendre après ça, mais bien plutôt la vérité du sujet qui est le noyau constitutif de ce qu’il sécrète.
LA NÉGATION ( Texte intégral )
Faisons réflexion : où le moi avait-il pratiqué auparavant un tel tâtonnement, en quel endroit a-t-il appris la technique qu’il applique à présent au niveau des processus de pensée ? Cela s’est produit à l’extrémité sensorielle de l’appareil anémique, au niveau des perceptions des sens.