LE SYMPTÔME AUJOURD’HUI

Mais comment travailler avec les parents et c’est une question que l’on peut se poser aujourd’hui pour pas mal de situations ; comment travailler avec les parents face à cette fascination pour les réponses toutes faites de la science, face à ce savoir absolu qui les aveugle et qui leur permet de ne plus se demander l’effet de tout cela, sur eux ou sur leur fils ? Existera t’il une possibilité de se poser la question de la vérité de ce petit garçon en souffrance ? Et qu’en est il pour ces parents-là ? Que se passe t’il dans notre monde actuel lorsque la modernité se propose d’éradiquer le symptôme en effaçant au coup par coup chacune de ses manifestations ?, que ce soit par une réponse rééducative, médicamenteuse ou chirurgicale ?

LE PASSÉ N’EST PAS FIXE

Tout l’enjeu d’un voyage analytique n’est ni plus ni moins que ce qui est dit ci-dessus ; réécrire son histoire, SA « propre » histoire et cela quel que soit le terreau dans lequel les premiers noeuds auront été mis en scène. Alors, oui, cela prend du temps, un certain temps, un temps certain, car le fondamental du cheminement analytique est bien de tenir soi-même le stylo pour la réécrire cette histoire afin qu’elle soit enfin véritablement la nôtre et non de faire de son analyste un nègre qui écrirait notre histoire à notre place. Non. Tout ce qui se passe dans le cadre d’un travail analytique fait écho à des schémas relationnels répétitifs. Toutes les critiques, tous les sentiments, toutes les émotions, tous les actes qui viennent dans la relation analytique sont autant d’opportunités de pouvoir interroger ce qui se joue alors, ou ne serait ce que de le constater, afin de petit à petit se défaire de l’intensité gluante que nous n’avons de cesse de recréer toujours à travers chacune de nos relations.

Alors, que ce soit avec la psychanalyse ou la physique quantique, il s’agit d’ouvrir des portes insoupçonnées. C’est souvent cela qui effraie: que vais-je trouver derrière la porte? Rien d’autre qu’une réalité à réécrire.