Je ne crois plus à ma neurotica, ce qui ne saurait être compris sans explication ; tu avais toi-même trouvé plausible ce que je t’avais dit. Je vais donc commencer par le commencement et t’exposer la façon dont se sont présentés les motifs de ne plus y croire. Il y eut d’abord les déceptions répétées que je subis lors de mes tentatives pour pousser mes analyses jusqu’à leur véritable achèvement, la fuite des gens dont le cas semblait le mieux se prêter à ce traitement, l’absence du succès total que j’escomptais et la possibilité de m’expliquer autrement, plus simplement, ces succès partiels, tout cela constituant un premier groupe de raisons. Puis, aussi la surprise de constater que, dans chacun des cas, il fallait accuser le père , et ceci sans exclure le mien, de perversion, la notion de la fréquence inattendue de l’hystérie où se retrouve chaque fois la même cause déterminante, alors qu’une telle généralisation des actes pervers commis envers des enfants semblait peu croyable. La perversion, en ce cas, devrait être infiniment plus fréquente que l’hystérie (qui en résulte) puisque cette maladie n’apparaît que lorsque des incidents se sont multipliés et qu’un facteur affaiblissant la défense est intervenu. En troisième lieu, la conviction qu’il n’existe dans l’inconscient aucun indice de réalité de telle sorte qu’il est impossible de distinguer l’une de l’autre la vérité et la fiction investie d’affect.
réalité
LE LIEU OÙ NOUS VIVONS
Selon moi, « jouer » conduit naturellement à l’expérience culturelle et même en constitue la fondation.
L’IMPASSE DU MIROIR
La parole « permet entre deux hommes de transcender la relation agressive fondamentale au mirage du semblable », et de plus, cette parole devient CONSTITUTIVE DE » LA RÉALITÉ ELLE-MÊME » .