Je ne crois plus à ma neurotica, ce qui ne saurait être compris sans explication ; tu avais toi-même trouvé plausible ce que je t’avais dit. Je vais donc commencer par le commencement et t’exposer la façon dont se sont présentés les motifs de ne plus y croire. Il y eut d’abord les déceptions répétées que je subis lors de mes tentatives pour pousser mes analyses jusqu’à leur véritable achèvement, la fuite des gens dont le cas semblait le mieux se prêter à ce traitement, l’absence du succès total que j’escomptais et la possibilité de m’expliquer autrement, plus simplement, ces succès partiels, tout cela constituant un premier groupe de raisons. Puis, aussi la surprise de constater que, dans chacun des cas, il fallait accuser le père , et ceci sans exclure le mien, de perversion, la notion de la fréquence inattendue de l’hystérie où se retrouve chaque fois la même cause déterminante, alors qu’une telle généralisation des actes pervers commis envers des enfants semblait peu croyable. La perversion, en ce cas, devrait être infiniment plus fréquente que l’hystérie (qui en résulte) puisque cette maladie n’apparaît que lorsque des incidents se sont multipliés et qu’un facteur affaiblissant la défense est intervenu. En troisième lieu, la conviction qu’il n’existe dans l’inconscient aucun indice de réalité de telle sorte qu’il est impossible de distinguer l’une de l’autre la vérité et la fiction investie d’affect.
Oedipe
PAPA ? – SAMEDI 16 NOVEMBRE 2019 à REIMS – A.L.I
Ne pouvons-nous pas en constater les effets cliniques, tant au niveau collectif (dégradation du lien social, disqualification des savoirs, faillite de l’autorité au sein de la famille et de l’école) qu’au niveau individuel ? Dans l’Autre, y a t’il encore investissement d’un sujet-supposé-savoir ? Question qui concerne particulièrement l’analyste. Quels enseignements recueille-t-il de sa pratique ? Qu’est-ce qu’un fils ou une fille peut attendre de son père ?, quand il est là ?
CHAOS, GAYA ET OURANOS
Didier Anzieu, 1966 : « Oedipe avant le complexe ou de l’interprétation psychanalytique des mythes »[1] I. LECTURE DE LA MYTHOLOGIE GRECQUE Deux au moins des concepts essentiels de la psychanalyse, le complexe d’Oedipe et le narcissisme, doivent leur nom à la mythologie grecque. Freud a achevé l’invention de la psychanalyse comme science spécifique, différente […]
LES TROIS TEMPS DE L’OEDIPE – SAMEDI 18 NOVEMBRE 2017
Les enfants rois, les “grands enfants“ qui ont du mal à couper le cordon, les mères poules fusionnelles qui peinent à concilier à la fois leur position de mère et de femme, sont autant de manifestations des problématiques œdipiennes où difficulté de séparation et ignorance de son désir propre s’entrechoquent. Aussi, si cette première relation entre la mère et son enfant est profondément marquée par l’ambivalence amour-haine, c’est qu’elle revêt précisément cette question d’un désir dont l’étoffe se tisse dans l’aliénation au désir de l’Autre.
LE COMPLEXE D’OEDIPE A LA RACINE
Nul ne s’étonnera de compter parmi les descendants d’Harmonie un héros en qui le désir sexuel le plus vif, incarné par Aphrodite, et le meurtre le plus violent, incarné par Arès, trouveront une conjonction tragique, le Thébain Oedipe (sans être la seule, c’est du moins une des généalogies les plus acceptées d’Oedipe).
MOUSTAFA SAFOUAN
Les effets subversifs du langage s’attestent dans notre recours au savoir, là où manque la connaissance qui lie instinctivement l’animal aux objets de son milieu naturel ainsi que dans la précarité du lien qui rattache le sujet parlant à la vie, au regard d’une passion hamlétique de l’être apparemment sans attribut ni frein. La première […]