Ce sont donc les usages de notre société qu’il y a à penser pour que puisse être appréhendé ce qui constitue le cœur des sexualité(s) : l’expression d’Éros, « invincible Éros que nul ne peut éviter et qui détourne chacun des convenances » (Sophocle), raison du scandale des Trois essais sur la théorie sexuelle où Freud montre que tout érotisme est affaire d’expérience singulière,
Espace analytique
CE QUE JE DÉSIRE ?
vous signifiez par le désir que nous ne nous contentons pas de la référence opaque à un automatisme de répétition que nous avons parfaitement identifié, il s’agit de la recherche nécessaire et condamnée d’une fois unique qualifiée, épinglée comme telle par ce trait lunaire, celui-là même qui ne peut se répéter sinon toujours à être autre.
ÇA POUSSE AU DIRE
[ … ] Comme tous ceux à qui on recommande la psychanalyse comme ultime recours de pouvoir être reconnus comme artisans d’un dire, d’un dire qu’ils méconnaissent, d’un dire dont ils sont porteurs, dans l’extrême de leur singularité et qu’à être parlés par les autres, ils n’en sont pas moins détenteurs d’un dire qui cherche à se faire reconnaître. Je n’ai pas dit d’un dire qui cherche à se faire entendre, car il ne s’agit pas tant d’être entendu, qui toujours risque de nous rabattre sur le sens et le sens, que d’être reconnu dans cet appel qui confine à la demande d’amour. Car cet appel ici en jeu n’est pas sans lien avec cet appel premier auquel a été confronté le sujet avec le premier grand Autre qu’il aura rencontré et qui ne dit rien de ce qu’il veut. Du fait qu’il parle, le sujet demande.
ACTALITÉ DES PULSIONS – DATE À VENIR (2020)
Boulimie, addictions, SM, exhibitions, et bien d’autres formes la mettent ouvertement en scène. L’expérience freudienne en a épelé la clinique, la source, l’objet, le but, a montré en quoi la pulsion relaie l’organique dans le psychisme sous la forme d’une poussée constante. Les pulsions sont nos mythes, disait Freud, et en effet elles poussent selon une grammaire alors qu’elles sont ancrées dans les orifices et organes du corps, elles manifestent l’appareillage des zones érogènes du corps par le langage.
LACAN, L’EXPÉRIENCE ANALYTIQUE, 09 – 11 MARS 2018
Que fait-on de la demande à la lumière de ce qu’il en a dévoilé ? Comment pratique-t-on l’interprétation équivoque, et quels effets en observe-t-on ? Que sont devenues les structures cliniques, lorsque leur logique s’atteste toujours plus tandis que l’évolution des sociétés les conteste ? Que traite-t-on du symptôme, du fantasme ? Quel usage fait-on de l’amour du transfert, à d’autres fins que l’amour ? Comment et quand finit-on une analyse ? Toutes questions sur lesquelles de nombreux analystes se prononceront et échangeront, tout en dessinant ce qui reste encore pour l’avenir à déchiffrer, à utiliser, et à prolonger de cette psychanalyse freudienne lacanienne indispensable.
DU BON USAGE DE LA COLÈRE
Un texte de Jacques Sédat paru dans Études, novembre 2013 « Chante, Déesse, la colère d’Achille, fils de Pélée ; funeste colère qui aux Achéens valut des souffrances sans nombre et jeta en pâture à Hadès tant d’âmes fières de héros. » Ainsi, la colère est présente dès les premiers mots du texte le plus […]