LA GRADIVA

‘ A la vérité, aucun écrivain digne de ce nom n’a jamais observé cet impératif. En effet, la description de la vie psychique de l’homme est bien son domaine le plus spécifique; il a été de tout temps le précurseur de la science et par là aussi celui de la psychologie scientifique. Mais la frontière entre les états psychiques que l’on dit normaux et ceux que l’on appelle pathologiques est d’une part conventionnelle et d’autre part si fluctuante que vraisemblablement, chacun de nous la franchit plusieurs fois au cours d’une journée. ‘

pp. 184 – 185 *

JE NE ME LÂCHERAI PAS AVANT DE …

Journal, extrait

1897

[…] Sous aucun prétexte je ne mentirai.

Je me pose souvent la question : Qu’est-ce que j’aime ? Qu’est-ce que je suis ? Qu’est-ce que je veux ? J’y répondrais avec sincérité, car je veux avant tout m’éclairer moi-même. Je ne me crois ni ignoble ni naïf. Réellement, je vais me regarder à la loupe

LA DÉCOUVERTE DE L’INCONSCIENT

[…] C’est précisément cette histoire que raconte dans cet ouvrage pionnier, et aujourd’hui classique, Henri F.Ellenberger, médecin psychiatre et historien des sciences. Littérature, politique, philosophie, économie, vie sociale : tous les domaines de l’activité humaine sont ici sollicités pour mettre en situation l’aventure des explorateurs de l’inconscient, l’acharnement qu’ils durent souvent déployer pour vaincre l’incrédulité et la résistance des institutions en place, la fécondité de leurs erreurs, la portée intellectuelle et pratique de leurs découvertes. 

Les voici en leur temps, blessés par leurs échecs, tout au plaisir de leurs succès, s’affrontant les uns les autres dans la plus extrême violence, mais unis par la gloire d’avoir contribué à alléger le fardeau moral des hommes. 

4e de couverture

MOUSTAFA SAFOUAN

Les effets subversifs du langage s’attestent dans notre recours au savoir, là où manque la connaissance qui lie instinctivement l’animal aux objets de son milieu naturel ainsi que dans la précarité du lien qui rattache le sujet parlant à la vie, au regard d’une passion hamlétique de l’être apparemment sans attribut ni frein. La première partie de ce livre propose une théorie de l’Oedipe comme un artifice qui remédie à ce défaut comme à celui de toute essence dont s’autoriserait la définition d’un rapport sexuel. La deuxième partie est une lecture de la tragédie grecque qui reconnaît le patron du théâtre, Dionysos, comme le dieu du désir, et dégage la question éthique qui sous-tend Oedipe Roi concernant le roc originaire – sur lequel le symptôme se forme alors que se brise le savoir dont se prévaut l’ordre politique. La dernière partie, qui traite du dépérissement de la famille au profit de l’Etat séculier au XIXe siècle, laisse entrevoir la fin de la civilisation « oedipienne », au sens de marquée par l’emprise des religions du salut.

FREUD

Étrangetés et bizarreries au quotidien

« Oublier un nom, casser un bibelot familier, se tromper de clefs, commettre un lapsus, tous ces petits accidents ordinaires doivent s’interpréter comme des manifestations de l’inconscient. En effet celui-ci travaille sans cesse, infatigablement.

Freud a montré comment le rêve était la voie royale d’accès à l’inconscient. Il dessine dans cet ouvrage de 1901 d’autres chemins vers cette part qui échappe à notre contrôle et qui, par ses manifestations, traduit nos désirs. »


Quatrième de couverture, FREUD, S., Psychopathologie de la vie quotidienne, PBP, 2001