IL N’Y A PAS DE SENS EN SOI

Le désir,

contraint de se faire parole dans le moule de la demande, est donc captif du procès du langage. Cependant, en raison de son antériorité logique sur la séquence du discours qui le fait advenir, c’est tout le langage lui-même qui reste pris dans les rets des déterminations inconscientes du désir.

SENS ET VÉRITÉ

Sens et vérité en psychanalyse

On ne peut éliminer l’autre ( celui qui détermine à mon insu la valeur de vérité de mes énoncés ) qu’à ce prix : en se risquant d’écouter les anges mathématiques et, forcément, les démons trompeurs qui les accompagnent. C’est le risque de vouloir être absolument un, sans autre que soi-même.1 ‘

VOUS AVEZ DIT SUJET ?

Je pense : donc je suis*

En 1965, Lacan nous dit la chose suivante : « Explorer le champ du rêve, c’est remettre du signifié en circulation. » Mais pour quoi faire ? C’est pour l’évacuer purement et simplement.* Ce n’est pas du tout parce qu’on a compris quelque chose à ce qui se passe pour le patient, et on va lui expliquer, on va lui donner la signification de ce qui lui arrive. Il va en faire quoi ? « C’est très intelligent, ce que vous m’avez dit, c’est très bien… » Et puis, on le range dans la caboche avec le reste. Evidemment, rien n’a changé.

TIC TAC TIC TAC TIC

On ne rêve pas seulement quand on dort.

… ‘ qu’il puisse y avoir un dire sans qu’on sache qui le dit voilà à quoi la pensée se dérobe. C’est une résistance ontique. C’est ce qui fait tiquer tous les adversaires de la psychanalyse. Et c’est ce qui fait tiquer le patient, névrosé du moins, qui tient tellement à être maître de ce qu’il dit.’ 

TO BE IN READINESS

Révolutionnaire 1897, 

« Rébecca, ôte ta robe, tu n’es plus fiancée ! »

‘ Dr SIGM. FREUD Chargé de cours de Neurologie à l’Université. Vienne 21 Septembre 97 IX, Berggasse 19

CHER WILHELM,

Me voilà de retour, depuis hier matin, dispos, de bonne humeur, appauvri, sans travail pour le moment, et dés notre réinstallation terminée, c’est à toi que j’écris en premier.

TU NE MANQUES PAS D’AIR !

Extrait, agrémenté par mes soins, d’une interview faite livre d’Anne Dufourmantelle par Laure Leter. Laure Leter propose dans son avant-propos d’écouter, ne serait-ce que quelques secondes, la voix d’Anne Dufourmantelle pour accompagner la lecture du texte qu’elle rapporte dans cet ouvrage.

Si elle avait une autre voix, cela raconterait une autre histoire.  

Un des arguments des TCC, c’est qu’il faut s’exposer aux choses, arrêter de les « intellectualiser » ?

Mais « intellectualiser », ça ne veut rien dire ! Parce que d’abord la parole c’est du souffle et du corps.

INTIME

Les frontières de l’intime

Intime exposé, intime extorqué Gérard Wajcman

L’espace où le sujet peut se tenir et s’éprouver hors du regard de l’Autre. Un espace en exclusion interne, une île, ce qu’on nomme à l’occasion le chez-soi, où le sujet échappe à la supposition même d’être regardé. C’est la possibilité du cacher. Il peut se faire qu’il n’y ait pour un sujet aucun lieu où il puisse ainsi échapper à cette supposition. Cela donne une idée de l’enfer. 

LE CHAT ET LA SOURIS

Ma Princesse!, mon Légionnaire!

Quel homme tombe amoureux d’une femme ?
Quelle femme d’un homme ?

Aucun des deux ne comblant pour l’autre ce qui est en creux de son désir, c’est donc au signifiant – ce à quoi renvoie le signifiant – que revient d’assumer l’illusion passagère d’une fausse plénitude, c’est à lui que s’adresse l’amour : on aime un toréro, un champion, un président, un capitaine, un milliardaire.