Vous comprenez ?
En retranscription, quelques mots clefs qui sonnent à l’oreille de celui qui est en analyse, forcément. A l’oreille du psychanalyste, pas moins. Quand l’art et la psychanalyse s’entre-servent avec une telle justesse, le ton est donné. Il s’agit bien de s’adresser à, de trouver une adresse et de faire d’une « idée bleue », une « idée rose » puis jaune, puis bleue, puis… On part d’une cruauté intime, honteuse, inoubliable, on chemine, on tourne en rond, pour peut-être un jour, si l’on ne flanche pas en cour de route, arriver à une libération, et introduire enfin de vraies personnes dans la maison. Quelle adresse !? De quelle adresse parlons-nous ?
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‘ – La cruauté, la guillotine s’exerce à l’intérieur des familles. [ … ]
– En réalité il y a une violence, une cruauté terrible, qui ne se montre pas.
– Qui ne se montre pas et qui ne s’oublie pas. [ … ]
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– Ce que vous voulez dire c’est que chaque individu est à la fois quelque chose de dur, de très dur, d’irréductible et à la fois de précaire ?
– Très précaire. [ … ]
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Je ne savais pas que les hommes étaient vulnérables. Je ne savais qu’on pouvait faire de la peine à un homme. Ça, ça ne m’était jamais venu à l’idée. [ … ]
… et dirait » j’ai l’impression d’être dans un rêve « , j’estimerais que la communication a eu lieu entre l’oeuvre d’art et le visiteur. [ … ] ‘
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‘ Toutes ces idées qui viennent, il faut les attraper comme des mouches quand elles passent. Et puis alors qu’est ce qu’on fait des papillons ? Qu’est ce qu’on fait des mouches ? Et bien on les conserve et puis quand on est prêt on s’en sert. Ce sont des idées bleues. Des idées roses. Des idées qui passent. Et puis alors d’un dessin on en fait une peinture et de la peinture on en fait des sculptures parce que les sculptures c’est vraiment la seule chose qui me libère. C’est à dire ça a une réalité plus grande, ça a une réalité tangible. Peut-être ce qu’il y aurait de mieux que la sculpture ça serait des vraies personnes vous comprenez ? Non. De rencontrer de vraies personnes. De parler à de vraies personnes. De s’adresser à de vraies personnes, c’est à dire d’introduire des visiteurs dans les maisons vides. ‘