MASOCHISME / ÉCONOMIE – LUNDI 24 AVRIL 2017

Et si, sous ses faux airs d’hédonisme généralisé, à l’heure où la santé se définit comme bien-être psychique, physique et social, notre époque était en train d’aggraver les formes et les modalités de ce qu’on a nommé masochisme ? Repenser cette notion complexe aujourd’hui, telle qu’elle se présente cliniquement, avec Freud, Ferenczi, Lacan et quelques autres, serait rouvrir les thèmes de la pulsion de mort, du traumatisme, de la compulsion de répétition mais aussi, d’une manière plus générale, le statut que notre culture réserve à l’expérience de la souffrance comme dimension de l’expérience humaine, par-delà les limites de la question restreinte de la perversion. Par conséquent, c’est l’actualité même de la cure analytique qui se trouvera réinterrogée, dès lors que la psychanalyse semble être le seul reliquat ou le seul témoin d’un monde dans lequel souffrir avait encore un sens.

AVANCER

Et pourtant…

‘ Il y a des choses que l’on sait depuis un moment maintenant, je veux dire que tout le monde sait désormais, pas seulement une élite ou quelques uns supposés plus intelligents ou plus en mesure de comprendre que les autres. Il y a des choses que personne n’ignore aujourd’hui, comme celle ci par exemple…

L’ENFER EST PAVÉ…

De bonnes intentions 

[…]
‘ Elle ne voulait pas passer son anniversaire seule, alors elle a débarqué à Paris sans prévenir pour inviter son grand fils à l’opéra voir Médée, de Cherubini. Et tant pis si le jeune homme avait prévu de passer le week-end à Londres avec ses copains…

PARIS BRUXELLES NICE BERLIN […]

Du reflex à la réflexion

Quand vous m’avez proposé de venir vous parler sur ce thème de l’altérité nous étions déjà un peu à Paris mais nous n’étions pas dans l’horrible répétition de ces violences tout à fait récentes qui touchent évidement la question de l’autre et de l’altérité. Je ne me déroberai pas à en parler, comme je peux, non pas au sens d’en faire un commentaire, ce qui serait tout à fait déplacé, mais pour vous dire ce que pour ma part j’entends dans la façon dont ces drames résonnent et dont nous pouvons y répondre.

4h48 PSYCHOSE

‘Rien qu’un mot sur une page et tout le théâtre est là.’

Article écrit par Marianne Carabin

Sarah Kane, l’auteure, est morte à l’âge de 28 ans. A peine.
Pendue avec ses lacets lors de son ultime hospitalisation en institution psychiatrique. Reconnue par quelque Harold Pinter ou autre Edward Bond d’une part, décriée comme une adolescente provocante et suicidaire par d’autres, Sarah Kane interroge une réalité on ne peut plus d’actualité puisque se soulève à travers ses mots, à travers son texte, à travers sa réalité de vie mise en mots, mise en scène, à l’heure où sonne encore la perplexifiante dernière version du DSM (bible d’une des plus importantes politiques économiques), la question brûlante non seulement du diagnostique mais celle, non moins aigue, de l’institution publique hospitalière (ici psychiatrique) et de ses révolutions budgétaires qui affectent tant les moyens que les pratiques de soin.